Yasmin Lange - Moon Mother®
Ode à la sexualité sacrée

Nous contenons le Cosmos.
Se retrouver, enfin…
Atterrir, déposer mes valises comme chaque vêtement que tu m’ôtes délicatement. Célébrer l’amour dans la simplicité de nos corps nus sur tes draps blancs. Le silence vide et plein qui nous berce de douceur. La délectation de nos sens à l’horizontal, peau contre peau, souffle contre souffle, yeux dans les yeux.
Sans mouvement. Se regarder tendrement. Simplement.
Nos respirations chaudes se miroitent, nos âmes se rencontrent. Enfin… Où étais-tu ? Sous la lumière grandissante des infimes parties de poussières d’étoiles qui nous composent, nous nous dévoilons ici et maintenant.
Le rythme de nos cœurs palpite et livre le tempo de cette danse sacrée que nous cocréons ensemble.
Nos corps savourent cette transcendance sauvage qui nous emportent. La trace d’une morsure animale se dépose sur mon épaule. Mes griffes dessinent des empreintes sur ton dos.
Les barrières tombent, la vulnérabilité s’expose, comme un bourgeon de rose fragile couverte par la rosée du matin.
Humer. Respirer. Ressentir.
Nos corps humidifiés par l’aurore échangent une correspondance épistolaire. Des messages charnels et silencieux se font sentir. Nos sexes se chuchotent des secrets interdits.
S’instaurent à leur guise des vagues qui les font naviguer sur le grand océan cosmique. Des émanations vibratoires nous traversent jusqu’à nous faire trembler. Nos voix s’unissent pour chanter le plaisir.
Soudainement le susurrement de tes mots dans le creux de mon oreille se fait entendre. Tu me livres les ressentis incarnés de ce voyage maritime qui t’habite. Ta bouche en s’éloignant, dégage un souffle qui caresse mon cou comme un courant d’air frais qui fait lever les voiles.
Tressaillement. Détente. Jouissance.
Ressourcement infini pour aller nulle part, juste là, ici, toi et moi, à l’intérieur l’un de l’autre.
Se laisser toucher par le vent qui vient rafraîchir nos sexes pour remonter le long de nos flûtes respectives, afin de caresser nos âmes et entonner la mélodie de notre union sacrée.
Nos étincelles divines s’honorent et se reconnaissent pour qui elles sont. Les larmes qui coulent pour le dévoilement de qui nous sommes sans masques, en levant les voiles dans la confiance et l’innocence.
Une invitation à créer de l’espace entre nous pour que la magie du cosmos advienne dans l’éther. Le ciel radieux se rapproche de nos corps enlacés pour s’envoler en l’air. Aspiration verticale hors espace-temps pour goûter au nectar mielleux qui adoucit nos cœurs.
Espoir de te retrouver encore et toujours dans l’horizon infini, sans destination prévue pour explorer l’inconnu et naviguer sur les mystérieux courants, que nos corps nous révèlent à chaque étreinte.
Révérence à la sagesse infinie qui nous guide.
Nous contenons le Cosmos.
(clin d’œil à la chanson d’IAM le Cosmos qui m’est venu à la fin de ce texte inspiré)
Peinture de Jo Jayson